vendredi, septembre 09, 2005

De l'absence de leadership...

En ne présentant pas de projet clair et en voulant coucher dans le lit de tout le monde, Boisclair démontre clairement à mon avis, qu'il n'est pas un vrai leader. En voulant créer le plus large consensus possible, il perd son temps. Ce qu'il faut c'est un projet qu'on élabore en premier, et que l'on vend à la population, ensuite. C'est juste logique. Mais pour ça, il faut vraiment vouloir l'indépendance du Québec...

Pendant que Boisclair tergiverse, il oublie qu'un Québec à la solde du Canada est un Québec qui s'appauvrit de plus en plus, à tous les jours. Et à tous les jours le gouvernement fédéral cherche de nouveaux moyens de mettre le Québec au pas. À tous les jours le gouvernement fédéral cherche d'autres façons d'empiéter dans les domaines de compétence provinciale.

C'est urgent de réaliser la souveraineté. C'est inacceptable que nos citoyens s'appauvrissent parce que l'étudiant de Harvard attend que l'ADQ lui dise quoi faire. Vous voulez être le chef du Parti Québécois M. Boisclair ? Ou simplement le porte-parole ?

J'ai beau chercher des nouvelles de ce débat dans les médias d'aujourd'hui, je ne trouve rien. Pauvre citoyen.

Une rare réaction. Pierre Dubuc n'a pas été invité au "spectacle" présenté au Point, mais voici ce qu'il pense des "positions" qu'a défendu André Boisclair lors de ce débat. (Les caractères gras sont de moi, sauf le titre.)

Le fiduciaire, le chef et la stratégie référendaire

Le Point de Radio-Canada présentait hier, le 8 septembre, après la projection du télé-documentaire Point de rupture, un débat entre quatre prétendants à la direction du Parti Québécois sur la stratégie référendaire. Ayant été laissé sur la touche par la société d'État - bien que j'aie déposé les 1400 signatures appuyant ma candidature - je trouve important de pouvoir commenter les propos de mes collègues.

À la journaliste Dominique Poirier qui demandait aux panélistes s'ils étaient prêts à prendre la relève de leaders aussi charismatiques que les Lévesque, Parizeau et Bouchard, j'ai été estomaqué par les propos du candidat André Boisclair qui définit sa stratégie référendaire en se présentant comme le fiduciaire de la cause souverainiste. Je trouve que l'expression « fiduciaire » est une image fort risquée dans le contexte du scandale de la société Norbourg, dont les adversaires de la cause souverainiste pourrait tirer profit. Mais, au-delà de l'image, c'est la stratégie sous-jacente que je questionne.

Quand M. Boisclair déclare qu'il élaborerait la question et la stratégie référendaires avec l'UFP et l'Action démocratique, il me vient tout de suite à l'esprit l'histoire célèbre : Qu'est-ce qu'un chameau ? C'est un cheval dessiné par un comité!

De plus, en déclarant qu'il procèdera avec l'UFP et l'Action démocratique, nous savons tous pertinemment que l'UFP n'est citée que de façon accessoire, étant donné son importance très relative et l'absence d'affinités de M. Boisclair avec cette formation politique. En fait, André Boisclair déclare sur les ondes de Radio-Canada qu'il vient de donner un droit de veto à Mario Dumont sur la question et la stratégie référendaires! Non seulement nous aurons un chameau, mais ce ne sera pas un chameau souverainiste, mais un chameau autonomiste!

M. Boisclair doit préciser le plus rapidement possible ses propos, car s'il sous-traite ainsi sa stratégie référendaire à Mario Dumont, ce sont les souverainistes qui seront en droit de qualifier sa stratégie de « stratégie Norbourg ».

Guy Vandal