samedi, décembre 24, 2005

Drôle de chef !

Voici quelques extraits d'un texte de Michel David, paru aujourd'hui dans Le Devoir...

« Il reste que le nouveau chef du PQ est passablement déroutant. Après s'être fait reprocher sa trop grande discrétion, M. Boisclair s'est mis à dire des choses étranges. Par exemple, qu'il n'a «pas l'intention de fédérer tous les insatisfaits du gouvernement». C'est plutôt inhabituel pour un parti d'opposition. Comme l'a dit M. Laviolette : «T'es bien mieux de les fédérer car, sinon, ils vont aller ailleurs.» »

« Dans une entrevue à La Presse, M. Boisclair s'est presque offusqué qu'on s'interroge sur ses intentions. «Pensez-vous que je vais commencer à discuter de la façon dont je vais me comporter si, éventuellement, je suis au pouvoir ?» Eh bien oui, c'est justement ce qu'on attend d'un homme qui aspire à devenir premier ministre ! »

« S'il continue à prendre les choses d'aussi haut, M. Boisclair va avoir de sérieux problèmes, aussi bien au sein de son parti que dans la population en général. La marche est très haute entre ce qui est exigé d'un ministre de niveau intermédiaire et ce qu'on attend d'un chef de gouvernement. Pour le moment, il n'a ni le ton, ni le fond, ni le timing. Cela fait pas mal de choses à corriger. »

« Son ascension a été fulgurante. Il y a à peine sept mois, il s'apprêtait à déménager à Toronto. Quelques jours avant la démission de Bernard Landry, il disait à Pauline Marois combien il la plaignait d'avoir à composer avec un parti pareil. On peut comprendre qu'il cherche encore sa «zone de confort», mais il a intérêt à la trouver rapidement. »

Source

Ce n'est pas vrai que le PQ gagnera la prochaine élection en ne parlant que de souveraineté d'ici là. C'est même de rêver en couleur, et pas à peu près. Il ne faudrait pas croire que les sondages vont rester éternellement favorable à un chef qui n'a de consistant, que les oripeaux et le maquillage.

Guy Vandal