jeudi, avril 20, 2006

Les témoignages s'accumulent...

Un pédant quand c'est pédant, c'est pédant. Et André Boisclair qu'on soupçonnait déja d'être prétentieux, semble avoir changé de planète depuis qu'il est devenu chef du PQ.

Deux lecteurs m'on fait parvenir le même texte, écrit sur Vigile. L'auteur a assité à une assemblée du PQ dans Lanaudière, le pédant était présent. Si son travail sur le terrain, comme il dit, ressemble partout à ce que vous lirez plus bas, la débandade du PQ est bel et bien amorcée...(G.V.)
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Source...

Bonjour ! Je désire remercier M. Patrice Boileau pour son article du 12 avril dernier "Reprendre le second référendum".

J’ai assisté à l’assemblée générale régionale de Lanaudière le 8 avril dernier à laquelle étaient présent(e)s André Boisclair, François Legault, Jocelyne Caron, Luc Thériault et Jean-Claude St-André du Parti Québécois et Benoît Sauvageau du Bloc Québécois. Il y avait de quoi "débander" les militant(e)s tellement André Boisclair semble déconnecté des préoccupations des gens qu’il doit convaincre d’embarquer avec lui pour faire l’indépendance du Québec.

D’abord, M. Boisclair n’a même pas l’humilité de reconnaître qu’il n’a pas nommé M. St-André parmi les représentant(e)s et dignitaires présent(e)s à l’assemblée, alors qu’il a pris la peine de remercier même les élu(e)s municipa(les)ux et qu’une militante du comté de L’Assomption lui ait fait le reproche de cette omission.

Mieux : il a même suspecté une tentative d’attaque personnelle et a invité l’organisation de M. St-André à rencontrer les objectifs qu’il a fixés de 600 nouveaux (nouvelles) membres d’ici à la fin juin (comme si les autres député(e)s avaient déjà atteint leurs objectifs et avaient leur investiture en poche !) !.

Après qu’un producteur de porcs ait demandé à l’ancien ministre de l’environnement quelles mesures concrètes il proposait aux agriculteurs pour rencontrer les exigences environnementales, il n’a fait que répéter les explications sur le moratoire qu’il a fait adopter. À une militante inquiète de la percée de Québec Solidaire auprès de ses jeunes à cause de son programme plus vert, il a tout de go affirmé à l’assistance que, si la même salle pouvait réunir deux personnes aussi diamétralement opposées, c’est qu’il devait être à la bonne place ! À un jeune homme lui demandant pourquoi il n’endossait pas la nationalisation de l’eau et préférait imposer des redevances à l’État, M. Boisclair a rétorqué que, tant qu’à y être, il faudrait nationaliser Lassonde et Molson ! Non, mais quelle démagogie !

Tous les gens avaient pourtant bien compris qu’on parlait de nationaliser l’eau potable. M. Boisclair transformerait ainsi les producteurs de breuvages, l’industrie brassicole, les industries hydrovores en autant de monopoles de l’eau que le sont les pétrolières pour les énergies fossiles ! Les Québécois(e)s verraient leur eau écoulée sur les grands marchés pour une fraction de sa valeur réelle !

Enfin, après que le président d’assemblée ait refusé à maintes reprises de me donner la parole pour poser une question et qu’il ait annoncé que M. Boisclair devait quitter rapidement pour une autre réunion, j’ai mis au défi André Boisclair de prouver son sérieux de vouloir faire la souveraineté en sollicitant un mandat de l’électorat dès la prochaine élection. Sa réponse (la même depuis juin dernier) : les membres auraient décidé que la volonté des Québécois(e)s de sortir du Canada se ferait par référendum.

Heureusement, il y a eu depuis les résultats de l’élection partielle dans Ste-Marie-St-Jacques qui ont montré une désaffection des électeurs (électrices) et un appui non négligeable à un parti de gauche (Québec Solidaire).

Cependant, André Boisclair continue à réagir comme les politicien(ne)s que nous dénonçons (ne jamais reconnaître ses erreurs, ne pas déroger de la langue de bois). Si M. Boisclair veut enfin assumer les conséquences de ce que nous avons appris sur les manoeuvres illégales et délibérées de nos adversaires et reconnaître que le résultat de 1995 est invalide, il va devoir faire plus et beaucoup plus vite s’il ne veut pas que l’exode du PQ au profit de Québec Solidaire ne place pas le mouvement souverainiste dans une situation intenable lorsque Jean Charest appellera les gens aux urnes. Heureusement pour nous qu’il continue à s’accrocher à la tête du Parti libéral, car nous pourrions être davantage dans l’embarras, surtout avec l’espoir que Stephen Harper suscite chez plusieurs nationalistes mous. Les derniers tiraillements suite à l’expulsion de Thomas Mulcair du cabinet des ministres indiquent cependant que le PLC approche des limites de sa patience.

J’espère qu’André Boisclair sera la personne à la bonne place lors de ces élections, mais je ne vois pas en lui une personne assez mature pour s’élever au-dessus de la mêlée et faire passer la cause avant son ego, comme l’a si bien fait Jacques Parizeau qu’il a pourtant louangé lors de son discours. En fait de crédibilité et de charisme, nous sommes à des années-lumières de MM. Parizeau, Pierre Bourgault et René Lévesque ! Nous, membres du PQ, aurons beaucoup de pain sur la planche pour vendre le parti (et surtout son chef) auprès de l’électorat et encore plus pour inciter les ex-militant(e)s à réintégrer le parti.

Bravo à La Vigile et bonne fin de soirée !

Luc Bertrand

Pointe-aux-Trembles (Québec)