jeudi, janvier 19, 2006

Une impression de M. Net !

Boisclair s'est présenté devant les médias cette semaine. Il est vivant, ce blogue peut donc se poursuivre...

Chicoutimi, le 19 janvier 2006

Vous avez vu, comme moi, j'imagine, la sortie de M. Boisclair, cette semaine, en faveur du Bloc, tout ahuri qu'il était devant le défi manifestement trop gros pour lui. Je n'ai pas retenu ce qu'il a dit ; j'ai simplement constaté que depuis son élection à la tête du PQ, il n'a toujours pas été en mesure d'imposer sa direction. Ce ne fut que la sortie mièvre d'un premier de classe mièvre et sans envergure, d'un gentil garçon bien serré dans son complet griffé et qui n'a que la docilité de caractère à mettre dans son bulletin du mois pour passer au prochain. Ce n'est pas avec ce genre de chef qu'on fait un pays. Il aura beau recevoir tous les prix de l'inspecteur d'école le M. Boisclair, il ne fera toujours, en bout de piste, qu'un marguillier de paroisse mandaté par des curés et des bonnes soeurs pour vider les cendriers, mettre les prônes dans la boîtes à la porte de l'église, changer les lampions brûlés, et remplir les bénitiers.

Non, sincèrement, les nationalistes n'auront jamais été à la fois si près et si loin de leur but, qui n'est pas mauvais en soi mais dont le pendule leur échappe déjà ; si près dans le timing par rapport au dernier mois, mais si mal positionné avec leurs chefs et leurs programmes pour les quatre années cruciales qui s'en viennent.

Le Métis

Russel Bouchard
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Elektra:
Russel, pourriez-vs traduire s'il-vs-plait?? Ça pourrait-être drôlement intéressant de savoir qui se cache derrière chacun de vos personnages! (rires)
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Chicoutimi, le 19 janvier 2006

Figures de style, chère Elektra ! Figure de style. J'adore équeuter les marguerites en faisant des vrilles avec les pétales.

Le type m'a été inspirant cette soirée là où je l'ai vu, beau et propret comme un sou neuf, pas un poil de travers, coincé dans son complet comme dans une gaine bien lacée et bien baleinée. J'ai simplement trouvé qu'il avait l'air accompli d'un jeune servant de messe. Et cela m'a soudainement rappelé ce temps, dans les années duplessistes, où le curé venait nous donner les « galettes » (prix de fin d''année) à la fin des classes, dehors, au garde-à-vous, toujours sous un soleil de plomb, lui assis avec les bonnes soeurs et nous crevant de chaleur.

À la tête de ces classes du primaires, le premier sinon le deuxième était toujours le plus docile, le mieux mis, le plus gentil, le moins capable mais parce qu'il était tout cerla à la fois il méritait d'être le premier, devenait le modèle de la classe, était cité en exemple. Voilà simplement l'idée, l'image qui m'est apparue. Boisclair a le profil de cette époque où, parmi les servants de messe, le chouchou du vicaire avait toutes les tâches honoris causa, mais n'était jamais celui qui défiait l'autorité, marquait l'autorité de la sienne. Voilà ce que je vois quand je regarde le jeune premier à Boisclair. Un manequin du catalogue Sears...

Le Métis

Russel Bouchard

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