L'enthousiasme est rapidement tombé
Frédéric Labrie, EX-conseiller jeune du comté de Vimont
TRIBUNE LIBRE 23 mars 2006
Vous trouverai en pièce jointe, un commentaire que m'a inspiré votre article sur André Boisclair. Ce dernier a finalement eu raison de mon implication dans ce parti pour lequel j'ai milité depuis 1996. comme quoi, il n'y a pas que des députés qui partiront, des militants convaincus et de longue date également. J'en ai marre de l'entendre me dire que les raisons qui nous font croire à l'indépendance ne sont plus actuelles. Certes, il y en a de nouvelles, mais qui s'y rajoutent sans remplacer les anciennes.
Mme Payette,
Je tiens à vous remercier pour avoir exprimé votre point de vue sur l'attitude d'André Boisclair suite au départ de Pauline Marois. Malgré le fait que vous n'ayez pas mâché vos mots, j'aurais quant à moi utilisé des qualificatifs beaucoup plus cinglants!
Je suis justement allé à une formation des conseillers jeunes des circonscriptions à Québec la fin de semaine dernière et je dois dire que la grossièreté et l'arrogance du personnage s'est aussi manifestée envers la jeunesse du parti. Je m'explique : Au dîner, le cheuf a daigné nous honorer de sa présence et d'une conversation avec la salle entière.
Il fallait voir l'enthousiasme des jeunes quand André leur a demandé pourquoi il y avait encore des fédéraliste aujourd'hui. Heureux de l'oreille attentive du chef, plusieurs se sont levés pour exprimer leurs points de vue. ( Imaginez ce que peuvent ressentir à ce moment des jeunes de 16ans qui ont tout à apprendre et qui, pour une fois, se prennent à espérer de pouvoir changer les choses.)
L'enthousiasme est rapidement tombé lorsque André Boisclair, voyant le temps filer, laisse tomber la phrase « Je suis très déçu de ce que j'entends!» comme pour crever un soufflé qui commence lentement à dorer dans le four. Toujours sur le même ton, le cheuf reprend les points de vues exprimés pour les démolir l'un après l'autre et en reprochant aux jeunes qui se sont exprimés, de ne rien apporter de nouveau! La tension était palpable, calculée, planifiée... Moi-même, à 27ans, j'ai ressenti un malaise. Comme enseignant au secondaire, je considère que ce n'est pas une façon de souhaiter la bienvenue à des jeunes de 16 ans et encore moins de les motiver à pousser leur réflexion plus loin. Le procédé employé par Boisclair à cette occasion avait quelque chose d'odieux et de bassement mesquin.
La cerise sur le gâteau n'a pas tardé à venir comme pour rajouter l'insulte à l'injure : « Quels sont ceux qui ont déjà entendu parler de l'Accord Multilatéral sur l'Investissement?» ( Trois personnes sur 150 lèvent la main) réponse : «Je m'attendais à un score plus élevé.» Comment un chef de parti peut-il se prétendre à l'écoute d'une génération s'il ne réalise même pas qu'en 98, date de l'AMI, les jeunes devant lui étaient encore à l'école primaire??? À moins qu'il n'ait choisi exprès cette question pour souligner leur ignorance.
La surprise du moment m'a empêché de me lever pour lui dire que ce n'était pas à lui de nous faire des leçons de contenu et qu'il devrait avant de faire la morale à des jeunes de son parti, commencer par répondre CLAIREMENT aux questions qu'on lui pose en abandonnant ses formules toutes faites du genre «ensemble, bâtir le Québec de demain». Ce à quoi j'ai assisté cette fin de semaine n'avait rien de rassembleur et j'estime qu'il faudrait lui rappeler que le rôle d'un conseil jeunesse au sein d'un parti est la FORMATION et non l'approvisionnement du cheuf en «idées novatrices». C'était donc tout à fait ingrat de sa part de sermonner les jeunes délégués de cette façon. Je milite au Parti Québécois depuis maintenant près de 10ans. J'ai connu 4 chefs et aucun, à part ce dernier, ne s'est montré aussi vile et indigne d'occuper cette fonction.
PS: moi, les vieux du parti, je les aime bien. Eux au moins, possèdent le respect que commande l'engagement d'une personne dans la cause.
TRIBUNE LIBRE 23 mars 2006
Vous trouverai en pièce jointe, un commentaire que m'a inspiré votre article sur André Boisclair. Ce dernier a finalement eu raison de mon implication dans ce parti pour lequel j'ai milité depuis 1996. comme quoi, il n'y a pas que des députés qui partiront, des militants convaincus et de longue date également. J'en ai marre de l'entendre me dire que les raisons qui nous font croire à l'indépendance ne sont plus actuelles. Certes, il y en a de nouvelles, mais qui s'y rajoutent sans remplacer les anciennes.
Mme Payette,
Je tiens à vous remercier pour avoir exprimé votre point de vue sur l'attitude d'André Boisclair suite au départ de Pauline Marois. Malgré le fait que vous n'ayez pas mâché vos mots, j'aurais quant à moi utilisé des qualificatifs beaucoup plus cinglants!
Je suis justement allé à une formation des conseillers jeunes des circonscriptions à Québec la fin de semaine dernière et je dois dire que la grossièreté et l'arrogance du personnage s'est aussi manifestée envers la jeunesse du parti. Je m'explique : Au dîner, le cheuf a daigné nous honorer de sa présence et d'une conversation avec la salle entière.
Il fallait voir l'enthousiasme des jeunes quand André leur a demandé pourquoi il y avait encore des fédéraliste aujourd'hui. Heureux de l'oreille attentive du chef, plusieurs se sont levés pour exprimer leurs points de vue. ( Imaginez ce que peuvent ressentir à ce moment des jeunes de 16ans qui ont tout à apprendre et qui, pour une fois, se prennent à espérer de pouvoir changer les choses.)
L'enthousiasme est rapidement tombé lorsque André Boisclair, voyant le temps filer, laisse tomber la phrase « Je suis très déçu de ce que j'entends!» comme pour crever un soufflé qui commence lentement à dorer dans le four. Toujours sur le même ton, le cheuf reprend les points de vues exprimés pour les démolir l'un après l'autre et en reprochant aux jeunes qui se sont exprimés, de ne rien apporter de nouveau! La tension était palpable, calculée, planifiée... Moi-même, à 27ans, j'ai ressenti un malaise. Comme enseignant au secondaire, je considère que ce n'est pas une façon de souhaiter la bienvenue à des jeunes de 16 ans et encore moins de les motiver à pousser leur réflexion plus loin. Le procédé employé par Boisclair à cette occasion avait quelque chose d'odieux et de bassement mesquin.
La cerise sur le gâteau n'a pas tardé à venir comme pour rajouter l'insulte à l'injure : « Quels sont ceux qui ont déjà entendu parler de l'Accord Multilatéral sur l'Investissement?» ( Trois personnes sur 150 lèvent la main) réponse : «Je m'attendais à un score plus élevé.» Comment un chef de parti peut-il se prétendre à l'écoute d'une génération s'il ne réalise même pas qu'en 98, date de l'AMI, les jeunes devant lui étaient encore à l'école primaire??? À moins qu'il n'ait choisi exprès cette question pour souligner leur ignorance.
La surprise du moment m'a empêché de me lever pour lui dire que ce n'était pas à lui de nous faire des leçons de contenu et qu'il devrait avant de faire la morale à des jeunes de son parti, commencer par répondre CLAIREMENT aux questions qu'on lui pose en abandonnant ses formules toutes faites du genre «ensemble, bâtir le Québec de demain». Ce à quoi j'ai assisté cette fin de semaine n'avait rien de rassembleur et j'estime qu'il faudrait lui rappeler que le rôle d'un conseil jeunesse au sein d'un parti est la FORMATION et non l'approvisionnement du cheuf en «idées novatrices». C'était donc tout à fait ingrat de sa part de sermonner les jeunes délégués de cette façon. Je milite au Parti Québécois depuis maintenant près de 10ans. J'ai connu 4 chefs et aucun, à part ce dernier, ne s'est montré aussi vile et indigne d'occuper cette fonction.
PS: moi, les vieux du parti, je les aime bien. Eux au moins, possèdent le respect que commande l'engagement d'une personne dans la cause.
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