mardi, juin 13, 2006

Dédé la «rockstar» !

Dernièrement, j'ai un peu boycotté Nestor Turcotte. Il m'envoyait des textes que je ne publiais pas, et je ne répondais pas à ses courriels. Je suis très sauvage, que voulez-vous !

Lui il trouve que Louis Bernard aurait été le candidat idéal comme chef du PQ, moi je trouve que c'est Jean-Claude St-André. C'est clair qu'il y a divergence d'opinion. Je trouve aussi que M. Turcotte frappe toujours sur le même clou. Je le trouve même un peu redondant... mais apparemment que je le suis aussi !

Mais je l'aime bien quand même ce Monsieur Turcotte...
***
Nestor Turcotte
Matane

Le dernier Conseil national du Parti québécois s’est terminé sur une note tellement disgracieuse, que tout citoyen, le moindrement intelligent, devrait se dissocier du geste posé.

Dans tous les pays du monde, le chef d’État est astreint à un certain décorum. Celui qui aspire à le remplacer accepte, volontiers, de se soumettre aux mêmes règles de civilité. Le président de la France, par exemple, accepte de se conformer à un protocole strict et les journalistes qui l’abordent ne le font jamais d’une façon cavalière. Il y a une barrière à ne pas franchir. De part et d’autre, on accepte cette convention normale qui inspire à la fois le respect et manifeste la gravité et la responsabilité de celui qui dirige la nation.

Lors du dernier Conseil national du P.Q., le nouveau chef du nouveau Parti québécois a dérogé démesurément à ces règles de fonctionnement et aux normes de dignité que lui impose son rang de chef de l’Opposition. Usant d’une désinvolture et d’une familiarité démesurées, l’aspirant député de Pointe-aux-Trembles est entré dans la salle, se dandinant comme une «rock star», affichant un sourire carnassier qui ne pouvait qu’amplifier la démarche loufoque de celui qui veut devenir premier ministre du Québec.

René Lévesque ne se serait jamais prêté à un tel cirque médiatisé. Impossible d’imaginer Jacques Parizeau, entrer dans une salle partisane, avec une attitude aussi primaire et gamine. Le premier était trop humble pour demander la prolongation des applaudissements et cessait de réclamer la fin des ovations. Le second était souvent gêné de tant de considérations et invitait, parfois maladroitement, à la modération. Rien de tel dans le cas de Dédé la «rock star». Le déhanchement de la nouvelle vedette péquiste, au son d’une musique qui n’avait rien de bien nationaliste, à la fin du Conseil national, montre que le Parti québécois a maintenant, à sa tête, un homme totalement imbu de lui-même, soucieux de son étoile personnelle, qui n’a pas la passion du Québec, mais n’a de propension que pour son ambition du pouvoir.

Manifestement, le sérieux n’y est pas. Il m’est impossible d’utiliser un geste de respect envers celui qui en manifeste si peu envers ses commettants. Il faut que quelqu’un, dans l’entourage de Dédé, dise au jeune prétentieux politicien qu’il est temps de prendre sa charge au sérieux ou tout simplement de renter à la maison. Le Québec a besoin, pour faire route vers sa maturité, plus que d’une vedette qui ne pense qu’en fonction d’elle-même. A moins que le vide politique, tout doucement, ait conduit le Québec jusqu’à la moquerie de ce qu’il y a de plus sérieux en démocratie : le noble rôle de chef d’État, gardien de la justice.

2 Comments:

Anonymous Anonyme a dit...

mardi, juin 13, 2006
Dédé la «rockstar» !


Je ne suis pas très connaisseur de la culture québécoise du «rockstar», mais on me dit que la description affichée par Nestor ressemble plutot à l'étiquette de «Elvis Boisclair III».

Tiens... Prenez une copie de l'original de 1985 en format jpg et remplacez la tete par celle du chef du PQ pour voir si le résultat correspond à la description de Nesto.

Prohaine
sp

2:11 p.m.  
Blogger Guy Vandal a dit...

Oui ça correspond. Autant de face que dans le dos.

Est-ce qu'on gagne quelque chose ? ;-)

5:30 p.m.  

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