mardi, septembre 20, 2005

Information vous dites ? Information ça ?

Gens des médias, j'ai quelques questions pour vous ?

Pourquoi sortez-vous et nourrissez-vous cette histoire maintenant, alors qu'elle est parue le 18 juin dans le Nouvelliste(1), propriété de Gesca ?

Commencez-vous à regretter de l'avoir plébiscité ?

Quand vous mettiez sa face à la UNE pour expliquer vos sondages à la con, vous ne saviez pas que Boisclair avait déja consommé de la coke ?

Et maintenant, combien de temps encore cette histoire fera-t-elle la UNE de vos médias ?

Puisqu'on est dans les questions...

Allez-vous finir par en poser des vraies questions aux candidats ?

Allez-vous, d'ici le 15 novembre, nous informer sur cette course à la chefferie, en nous présentant le point de vue de tous les candidats, pour qu'on puisse faire un choix éclairé ?

Saviez-vous que les citoyens commencent à en avoir marre de vos histoires fabriquées de toute pièce ?

Savez-vous ce que veut dire le mot information ?

Guy Vandal

(1)-
La vie Rock n' roll d'André Boisclair

Le Nouvelliste (Trois-Rivières)
Actualités, samedi 18 juin 2005, p. 51
André Boisclair revient de plus loin que Boston

La Presse

André Boisclair est revenu livide du cabinet de Lucien Bouchard ce jour de septembre 1997. Le jeune politicien venait d'essuyer la colère, proprement titanesque, d'un Lucien Bouchard qui en avait soupé des rumeurs sur la vie dissolue de son ministre des Relations avec les citoyens.

Cocaïne, excès d'alcool, fins de semaines exaltées au terme desquelles on ne sait plus où se trouve l'auto qu'on a louée... Immature et arrogant, le jeune politicien roulait à tombeau ouvert.

C'était l'époque où Bernard Landry, aux Finances, se faisait un malin plaisir, à l'Assemblée nationale, à attraper au vol les questions auxquelles voulait répondre le brillant néophyte.

Même sur le parquet du Salon bleu, devant les députés péquistes, pantois, le vétéran de Verchères a déjà publiquement administré une raclée au député de Gouin. "Tu ne seras jamais premier ministre", lui avait lancé Landry.

Au conseil des ministres, le jeune ministre défendait bec et ongles ses dossiers avec un acharnement qui agaçait bien des collègues, "il n'avait pas la verve ou l'assurance d'aujourd'hui", décrira un de ses compagnons d'armes sous Bouchard. "Il n'avait aucun ami ni dans le conseil des ministres ni dans le caucus", confiait cette semaine un collaborateur de longue date qui s'empresse d'ajouter que son année sur les banquettes de l'opposition avait changé la donne.

Il a cessé de regarder ailleurs au bout de cinq secondes quand quelqu'un lui parle.

"L'image c'est une chose... regardez-moi aller", soutenait hier André Boisclair, reconnaissant que "mauvais danseur, j'ai écrasé quelques orteils". Juste avant d'être renvoyé sur les banquettes de l'opposition, titulaire de l'Environnement, André Boisclair avait senti que son image avait changé; les Québécois l'avaient pris "un peu en affection... c'est un petit capital... mais jamais je n'aurais pu dire cela il y a cinq ans".

La sortie percutante d'un ancien attaché politique qui, hier, critiquait âprement l'ancien ministre de l'Environnement illustre la période où André Boisclair était intoxiqué par le pouvoir; se levant de table à l'issue d'une entrevue, il soulevait les bras en attendant qu'un adjoint lui passe son manteau.

Issu d'une famille aisée - son père a connu des revers de fortune, mais il a fait une carrière lucrative dans l'immobilier -, André Boisclair établit de solides amitiés au collège Jean-de-Brébeuf où il côtoie notamment Marc-André Blanchard, qui deviendra président du Parti libéral du Québec. C'est à ce moment aussi qu'il fait la connaissance d'Éric Bédard, le fils de l'ancien ministre péquiste, qui allait devenir conseiller de Jacques Parizeau. Me Bédard, qui s'occupe des affaires personnelles de M. Boisclair, fait partie de ses conseillers de campagne.

André Boisclair entreprend en 1986 des études d'économie à l'Université de Montréal, qu'il ne termine jamais, car le leader étudiant milite déjà un peu au PQ. Après le départ de Pierre Marc Johnson, il obtient une rencontre avec le nouveau chef Jacques Parizeau, qui aiguille bien vite ce jeune doué vers la présidence des jeunes péquistes.

Il devra se battre et franchir une convention pour devenir candidat dans le compté de Gouin - un siège sûr pour le PQ - aux élections de 1989. Avec l'élection du PQ, il reste sur les arrière-banquettes sous Jacques Parizeau. Avec l'arrivée de Lucien Bouchard, il accède au cabinet en janvier 1996, d'abord comme délégué, puis un an plus tard comme ministre en titre aux Relations avec les citoyens.

Bernard Landry lui donnera en janvier 2001 le portefeuille qui lui servira de tremplin, l'Environnement, un poste qu'il cumulera même avec les Affaires municipales durant l'année précédant les élections de 2003.

L'éminence verte voit tout de suite le capital politique disponible
à celui qui impose un moratoire pour les nouvelles porcheries ou interdit l'utilisation, en ville, d'une longue liste de pesticides. Au passage, il annonce sa politique de l'eau et fait mettre de côté des projets controversés de petites centrales électriques sur les rivières québécoises.

Sa participation à la conférence nationale où Ottawa et les provinces décident de la façon d'appliquer le Protocole de Kyoto est remarquée. "Un acteur clé dans la formulation de la position des provinces", dira son collègue albertain.

Avec la défaite du gouvernement Landry, au printemps 2003, André Boisclair se questionne sur son avenir. Le jeune politicien sait que l'absence de diplôme sera pour lui, toujours, un obstacle majeur. Il s'inscrit finalement à la John Kennedy School of Government. Il devait à compter d'août travailler à Toronto, chez la firme de consultants McKenzie... mais les militants péquistes(???), et Bernard Landry, en ont décidé autrement.

Catégorie : Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Partis politiques
Taille : Moyen, 558 mots
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