vendredi, novembre 04, 2005

Nouveaux appuis... ou nouveaux complices ?

Que dire de cette nouvelle ? Dix-huit anciens ministres ou députés du Parti québécois, parmi lesquels Clément Richard et Marc-André Bédard, signent une lettre d'appui au candidat à la direction du PQ André Boisclair.

Alors que les dirigeants péquistes sont de plus en plus montrés du doigt dans la catastrophe annoncée que représente Boisclair, voici donc que 18 heureux pensionnés à vie en rajoutent. Ça fait vraiment pitié.

La campagne s'est beaucoup animé pour le dangereux fumiste hier. Et si on regarde comment lui et son équipe ont géré cette journée, on comprend pourquoi ceux qui ne veulent pas de lui à la tête du PQ sont si virulents. On ne reproche pas que la coke à Boisclair. On lui reproche de n'avoir rien de consistant à proposer. On lui reproche aussi d'être une copie conforme de Mario Dumont...

Hier donc...

L'équipe Boisclair a très mal réagi devant la controverse. Ils ont décidé de se lancer dans une série d'insultes, toutes plus basses les unes que les autres. En voici quelques "échantillons"...

Le Devoir: «Jean Ouimet, qui m'est apparu comme un gentil doux dingue jusqu'à maintenant, m'apparaît comme un enculé de première» (Le député Sylvain Simard)

Le député Stéphane Bédard, lors d'une interview télévisée, l'a qualifié de «méprisable» et a estimé que «sa contribution est à peu près nulle sur le plan des idées».

Radio-Canada: « En coulisses, ou parfois même publiquement, des partisans du meneur, André Boisclair, accusent Pauline Marois d'avoir téléguidé la charge des quatre candidats qui lui ont demandé des comptes sur sa consommation passée de cocaïne. »

« C'était un geste désespéré de quatre candidats marginaux dont la campagne ne lève pas. Et c'est un geste de désespoir. » (Nicolas Girard, député de Gouin)

« Ces candidats sont des candidats marginaux dont la somme des appuis risquent d'approcher 1 % », a-t-il déclaré. Selon lui, ils profitent de la visibilité que leur offre le PQ pour nuire au parti. (Sylvain Simard, député de Richelieu.)

C'est grave. Au lieu de regarder dans leur cours, ces gens tirent sur les messagers avec des mots épouvantable. Ça prouve que l'équipe Boisclair ne comprend absolument rien de ce qui se passe. C'est clair qu'ils ne lâchent pas leur candidat car ils sont encore convaincus que c'est lui qui gagnera la course. Ce sont vraiment des arrivistes. Il n'y a que leurs intérêts personnels qui priment.

J'ai aussi lu dans Le Devoir cette "savoureuse" remarque d'André Boisclair... «Je suis sans doute l'homme politique au Canada sur lequel on a le plus cherché, qui a répondu au plus de questions, qui a mis sa vie le plus sur la table». C'est franchement démagogue d'essayer de se faire du capital politique avec l'aveux de son homosexualité. On s'en fout de son homosexualité. Le sujet est son passé coké. Et là, c'est clair et net qu'il n'a mis sur la table que ce qui faisait son affaire.

C'est ce candidat et cette équipe que les 18 pensionnés à vie ont appuyé aujourd'hui. Doit-on les féliciter ?

Guy Vandal

P.S Je ne pouvais pas terminer ce texte sans souligner la "viscosité" du candidat Lebel... Le candidat à la direction du Parti québécois Ghislain Lebel se dit satisfait de l'attitude adoptée par André Boisclair face aux questions sur ses agissements passés. (...) Ghislain Lebel précise qu'il ne fait partie d'aucune fronde dirigée contre monsieur Boisclair. Il se sent plus près de lui sur le plan des idées que quiconque dans cette course..