vendredi, novembre 04, 2005

Si vous êtes dans la merde, ne vous en prenez qu'à vous M. Boisclair !

Boisclair, en ne voulant pas répondre clairement aux questions, démontre qu'il est ou bien un parfait imbécile ou qu'il a effectivement quelque chose à cacher. Cette histoire circule depuis plus d'un mois et elle fait encore les manchettes, alors que ce sont les idées qui devraient être à la Une.

Il est là le hic. Comme ce dangereux fumiste n'a rien de cohérent à proposer, il tente peut-être de se faire du capital politique sur le dos des journalistes et des autres candidats, en se faisant passer pour la victime dans cette histoire.

Sauf que... Boisclair ayant été tellement évasif dans cette campagne, autant sur la coke que sur ce qu'il propose, s'il est élu le 15 novembre, ça voudra dire la fin pour le PQ. Ceux que les médias baptisent "purs et durs" avec mépris, ne voudront jamais se rallier à ce fumiste. Jamais. (G.V.)
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« Est-ce que tout serait à recommencer à cause de quelques magasiniers qui échangent, trafiquent, vendent trois siècles d’histoire pour quelques heures de pouvoir ? » Félix Leclerc, Île d’Orléans, 1986.

Dans quelques jours, les militants du Parti québécois seront appelés à se prononcer sur le leader qui devrait diriger leur parti au cours des prochaines années.

La controverse autour d’un certain candidat continue à semer l’inquiétude, et dans la population et chez les membres du Parti québécois. On est en droit de se demander, s’il y a encore, dans ce parti, des gens qui ont le sens des responsabilités. On est en droit de se demander s’il y a encore des gens qui sont capables de mesurer les éventuelles conséquences reliées à un vote de confiance accordé au jeune candidat breveté de Harvard.

Les adversaires de la cause indépendantistes ne sont plus dans le camp fédéraliste. Ils sont à l’intérieur même du camp souverainiste, qui, par leur silence, cautionnent les gestes fortement répréhensibles du jeune loup de la génération montante. Le silence cautionne toujours implicitement. Il faut que les huit autres candidats en lice dans cette course affichent ouvertement leur désaccord sur la conduite antérieure du prétendant au trône péquiste. Le temps fuit et ce geste de désapprobation doit se poser dans les jours qui viennent.

La façon la plus solidaire et unanime de le montrer serait, tout simplement, de ne pas se présenter au dernier débat qui doit avoir lieu sur la frontières des Outaouais, mercredi le 9 novembre prochain. Isolé, le jeune candidat controversé se verrait renvoyé à lui-même et devrait alors poser le seul geste qui conviendrait dans les circonstances : se désister. Ce geste sans précédent devrait se marier à une conférence de presse, où les huit candidats, unanimement, afficheraient leur désaccord sur la conduite antérieure du diplômé de Cambridge.

Pour le bien de la cause indépendantiste, j’en appelle, solennellement, madame et messieurs les candidats à cette solidarité commune. Aurez-vous le courage de poser ce geste pour la poursuite des choses? Aurez-vous le courage de dire collectivement ce que chacun, dans le fond de sa conscience, pense individuellement?

Si, dans les heures qui viennent, cette manifestation collective n’est pas au rendez-vous, je devrai conclure qu’aucun d’entre vous n’a la trempe d’un futur chef d’État, celui qui est gardien de la justice. Et dans une société où la justice n’est plus en première place, il n’y a que maquillage, simulacre de vérité, complicité de situations déplorables.

Dans la conjoncture actuelle, le risque est trop grand pour que vous vous enfermiez dans votre silence. L’histoire vous jugera sur l’audace du moment ou sur la rectitude politique dans laquelle vous vous serez tous emmitouflés. Il vous revient de changer l’hiver qui s’annonce en un printemps lumineux. Je présume que vous vous tournerez vers le vent du large, celui qui mène les courageux explorateurs vers la terre de liberté.

Nestor Turcotte
Matane