mercredi, octobre 19, 2005

C'est grave ou pas ?

Nestor Turcotte ne lâche pas le morceau facilement. Même si je ne comprend pas pourquoi il appuie Louis Bernard dans cette course, j'endosse complètement le fait que le dangereux fumiste, en ne disant pas tout sur son passé, est une véritable menace à moyen terme pour le PQ et la souveraineté. Il faut le dire et pas juste du bout des lèvres. (G.V.)

Merci, monsieur Landry

Le bulletin de nouvelles rapporte, - en ce mardi 18 octobre 2005 - des propos fort judicieux sur de la consommation de cocaïne de l’ancien ministre péquiste André Boisclair.

L’ancien Premier ministre Bernard Landry affirme ne pas avoir été informé de «l’erreur de jeunesse» de son ancien ministre, mais si une histoire pareille lui était venue aux oreilles, alors qu’il occupait le fauteuil de Premier ministre, il aurait immédiatement déclenché une enquête. «Cela aurait été une chose extrêmement grave pour moi» (...) J'aurais fait faire une enquête sur les circonstances, sur la façon, sur la manière, sur la fréquence de ceci et de cela (...) il aurait fallu que je m'informe des faits et j'aurais jugé d'après les faits», a-t-il expliqué, sans donner plus de détails.

Merci, monsieur Landry de cette précision. On l’attendait depuis longtemps. On sait maintenant une chose sur l’affaire Boisclair : comme Premier ministre, Bernard Landry ne savait rien de cette affaire et il n’en avez jamais été mis au courant. Mais, le prédécesseur de monsieur Landry, Lucien Bouchard, savait-il quelque chose, lui, sur le comportement exceptionnel de son jeune ministre? Et s’il le savait, qu’a-t-il fait à cette époque et s’il n’a rien fait, pourrait-il nous dire ce qu’il aurait fait, s’il avait décidé, en sachant la gravité de la chose, de faire quelque chose?

Cette histoire n’est sans doute pas close. De la bouche même de monsieur Landry, l’affaire Boisclair est jugée par lui comme étant sérieuse. Même jugée comme «extrêmement grave». Mais pourquoi monsieur Landry ne désavoue-t-il pas immédiatement son ancien ministre puisque Boisclair a déjà avoué avoir consommé cette drogue illégale? C’est le prochain pas à faire, monsieur Landry. Et si vous le faites, vous aurez un autre «merci» de ma part.

Nestor Turcotte
Matane