lundi, novembre 07, 2005

M. Boisclair, retirez-vous ! (2)

Et si vous le voulez, vous n'aurez même pas à composer votre lettre de démission puisque je vous en ai préparé une...

Mesdames et messieurs je vous annonce que je retire ma candidature dans cette course parce que je me rend bien compte que je n'ai pas du tout l'étoffe d'un chef de parti.

En premier lieu, j'ai complètement bousillé la gestion de la première crise à laquelle j'ai eu à faire face au début octobre. Mon attitude hautaine et arrogante dans ma manière de répondre aux questions a été une catastrophe. Et je n'ai rien réglé car on reparle encore de cette histoire à 8 jours de la fin de la course.

J'aurais dû clarifier cette situation à ce moment là mais je n'ai pas voulu le faire car je ne suis pas sûr que les membres du PQ auraient encore voulu de moi après mes confessions. On a dit que ça m'est déja arrivé de ne plus me rappeler le lendemain, où j'avais laissé mon auto de location la veille. Ceux qui ont déja consommé savent ce que ça veut dire. Pour le dire clairement, j'étais complètement saoul et je ne me rappelle de rien. Et ça ne m'ait pas arrivé qu'une fois.

Que dire maintenant de mes réponses et de celles de mon équipe quand la semaine passée, quatre candidats m'ont demandé de répondre à des questions légitimes.

Nous avons été absolument déplorables en nous lançant dans de basses insultes. Nous avons prouvé par nos réponses que nos détracteurs avaient raison. Ils ont tellement raison que tout ce que nous avons trouvé d'intelligent à répondre, vous l'avez entendu la semaine passée dans la bouche de mes conseillers Bédard et Simard.

Nous avons très mal réagit. Et maintenant, à cause de notre comportement, le parti est de plus en plus divisé et cette course n'est plus rien d'autre qu'un téléroman minable.

Quand les dirigeants péquistes m'ont offert l'équipe Landry pour travailler avec moi, je n'ai pas pu refuser. J'en rêvais depuis si longtemps. Bernard a même voulu revenir cet été, et j'ai refusé de lui laisser la place. Sauf que les dirigeants ne se rappelaient plus que j'avais déja festoyé disons... un peu pas mal. Dans le temps, j'étais très arrogant. J'avais la tête enflée et je pensais qu'il n'y avait personne de plus intelligent que moi.

Oui j'ai fait des gaffes et je ne peux pas vous les dire car je ne m'en rappelle pas. Sauf que, en effet, les gens autour de moi n'était peut-être pas tous aussi saoul que moi, et que eux se rappellent des choses. Et c'est vrai que ça pourrait drôlement nuire au PQ et surtout à la souveraineté.

Je me retire donc en me rappelant que si on avait pas parlé de cocaine dans cette course, j'étais cuit de toute façon. Parce que c'est vrai que mon discours était vide. Aussi vide que celui des Lebel, Bernard, Marois, Legendre. Les meilleurs idées qu'on a entendu dans cette course venaient des candidats dits marginaux.

Mais des idées, les dirigeants péquistes n'en veulent pas. C'est pour ça que ces candidats sont marginaux. Ils ne veulent pas l'indépendance non plus, même s'ils font semblant depuis de nombreuses années.

Guy Vandal