mercredi, novembre 16, 2005

Ave Caesar, morituri te salutant !

Ave Caesar, morituri te salutant !
(Salut César, ceux qui vont mourir te saluent !)

- Lettre adressée hier soir à Monsieur André Boisclair,

"En démocrate que je suis, je suis obligé de m’incliner devant ce verdict de 54% d’appui à votre endroit au premier tour de scrutin et reconnaître cette victoire qui est la vôtre.

Cependant :

Vos idées que je discerne à droite de l’échiquier politico-économique sont à l’opposé même de ce pourquoi je me suis lancé en politique en début 2005, c’est-à-dire un combat à l'endroit du néo-libéralisme.

Ce que je porte au plus intime de mes convictions politiques au plan de l’éthique se trouve en bute devant André Boisclair et tout ce que l’on sait désormais à propos de son histoire.

Je ne crois point et ne prête aucune foi en votre profession souverainiste non plus.

Par conséquent, je ne peux, par honnêteté envers ma propre conscience me rallier.

Désormais je ne suis plus membre du Parti québécois et c’est de l’extérieur que je vais poursuivre mon combat à l’endroit du néo-libéralisme et pour la cause de l’indépendance nationale du Québec. S’il est vrai que le PQ a été un porte-flambeau extraordinaire de la cause souverainiste depuis 1968, il faudra vous faire à l’idée qu’il n’en détient pas la propriété intellectuelle et exclusive de cette même cause. En janvier 2006, le Québec va recevoir le cadeau tout neuf d’un autre porte-flambeau de cette cause, lors de la fondation d’un véritable parti politique de gauche et ce n’est pas l’envie qui me manque d’y faire le saut.

En démocrate que vous êtes (je le suppose), je vous demande monsieur Boisclair de ne déployer aucun effort à mon endroit pour tenter de vous gagner mon ralliement, que ce soit par vous-même ou par personne interposée. La réponse est clair, sans équivoque et irrévocable tant que vous serez chef de cette formation politique : NON.

Quand un volcan crache le feu, le souffre et une lave bouillante (cela ressemble à mon état d’âme actuellement), on prend bien garde de s’en approcher pour ne point s’y brûler!

Normand Perry
Philosophe
Ex-président péquiste de Soulanges