L’inutile élection
Non seulement je suis complètement d'accord avec les propos que vous lirez dans ce billet, mais je suis même un peu jaloux. J'aurais voulu l'écrire ce texte... (G.V.)
Le gouvernement minoritaire de Paul Martin tombera dans quelques heures. L’Opposition n’en peut plus d’attendre. Dix-sept mois après l’élection du mois de juin 2004, les électeurs seront conviés aux urnes pour élire un nouveau Parlement, et cela en pleine saison hivernale.
Comme les sondages sont assez fiables habituellement, il est à parier que les libéraux seront à nouveau réélus. Minoritaires sans doute. Peut-être majoritaires, avec une opposition dispersée à travers le pays. Les Conservateurs conservant l’Ouest. Les néo-démocrates prenant quelques sièges en Ontario et en Colombie-Britannique. Les bloquistes raflant une autre fois le Québec, en se donnant «le vrai pouvoir» (slogan de 1993), tout en restant dans l’Opposition éternellement. Les Québécois forment bien une société distincte. Ils sont les seuls dans l’histoire politique du monde à élire des députés qui font comme profession de foi électorale de rester dans l’Opposition en ne voulant jamais prendre le pouvoir. On vote habituellement pour changer les choses. En votant bloquiste, on vote pour le statut quo, le «chialage» perpétuel.
Cette élection est tout à fait inutile. Plus de 250 millions dépensés dans le vide. Les contribuables ont déjà payé largement le scandale des commandites. Ils ont payé un montant supérieur aux commandites, en frais d’avocats, pour savoir si c’était bien vrai que le dit scandale avait eu lieu. Et ils en paieront davantage pour punir ceux qui les ont faits, particulièrement au Québec, où la situation sera évoquée une deuxième fois en campagne électorale. Cette double évocation (juin 2004 et novembre 2005) permettra la ré-élection du Bloc québécois. Pas loin d’un milliard de dollars tirés de nos poches pour dire et se faire redire ce qu’on savait déjà. Les libéraux ont mal agi avec nos impôts. Les bloquistes se sont faits élire en 2004 et se feront réélire en 2006 en dénonçant la situation. C’est l’absurdité au carré!
Le scandale des commandites alimentera les conversations autour de la dinde et de la bûche de Noël. Les convives devraient discuter aussi d’un scandale tout aussi navrant, à savoir la présence des bloquistes dans ce Parlement. Ils devaient être là uniquement pour préparer le référendum de 1995. Douze ans plus tard, certains se préparent à un quatrième mandat dans un Parlement où, éventuellement, ils ne voudraient plus siéger. L’affaire est payante, pourquoi pas en profiter! Et qu’on ne vienne pas me dire que les bloquistes sont là pour aider la cause de l’indépendance. En 2003, ils étaient là et le P.Q. a obtenu un score inégalé de 33% de l’électorat.
Le salaire moyen de ces députés, depuis dix ans, a été de 120,000.00$. Si on fait une moyenne de 45 députés durant les trois mandats, on peut dire que les contribuables canadiens ont versé à ces personnes qui veulent détruire «leur pays», environ 65 millions en salaires. Et je ne parle pas des pensions que ces personnes, bien intentionnées, iront chercher lorsqu’elles auront quitté le Parlement dans lequel ils siègent, si l’indépendance ne se fait pas.
Je trouve cela tout aussi immoral que l’immoralité des commandites. Quand on ne croit pas à une réalité, on ne reste pas à l’intérieur de celle-ci pour la détruire et en tirer les gros bénéfices. René Lévesque était contre cette forme d’exploitation du système, et avec raison. Je suis toujours du côté du grand disparu.
Nestor Turcotte
L’auteur habite Matane
Le gouvernement minoritaire de Paul Martin tombera dans quelques heures. L’Opposition n’en peut plus d’attendre. Dix-sept mois après l’élection du mois de juin 2004, les électeurs seront conviés aux urnes pour élire un nouveau Parlement, et cela en pleine saison hivernale.
Comme les sondages sont assez fiables habituellement, il est à parier que les libéraux seront à nouveau réélus. Minoritaires sans doute. Peut-être majoritaires, avec une opposition dispersée à travers le pays. Les Conservateurs conservant l’Ouest. Les néo-démocrates prenant quelques sièges en Ontario et en Colombie-Britannique. Les bloquistes raflant une autre fois le Québec, en se donnant «le vrai pouvoir» (slogan de 1993), tout en restant dans l’Opposition éternellement. Les Québécois forment bien une société distincte. Ils sont les seuls dans l’histoire politique du monde à élire des députés qui font comme profession de foi électorale de rester dans l’Opposition en ne voulant jamais prendre le pouvoir. On vote habituellement pour changer les choses. En votant bloquiste, on vote pour le statut quo, le «chialage» perpétuel.
Cette élection est tout à fait inutile. Plus de 250 millions dépensés dans le vide. Les contribuables ont déjà payé largement le scandale des commandites. Ils ont payé un montant supérieur aux commandites, en frais d’avocats, pour savoir si c’était bien vrai que le dit scandale avait eu lieu. Et ils en paieront davantage pour punir ceux qui les ont faits, particulièrement au Québec, où la situation sera évoquée une deuxième fois en campagne électorale. Cette double évocation (juin 2004 et novembre 2005) permettra la ré-élection du Bloc québécois. Pas loin d’un milliard de dollars tirés de nos poches pour dire et se faire redire ce qu’on savait déjà. Les libéraux ont mal agi avec nos impôts. Les bloquistes se sont faits élire en 2004 et se feront réélire en 2006 en dénonçant la situation. C’est l’absurdité au carré!
Le scandale des commandites alimentera les conversations autour de la dinde et de la bûche de Noël. Les convives devraient discuter aussi d’un scandale tout aussi navrant, à savoir la présence des bloquistes dans ce Parlement. Ils devaient être là uniquement pour préparer le référendum de 1995. Douze ans plus tard, certains se préparent à un quatrième mandat dans un Parlement où, éventuellement, ils ne voudraient plus siéger. L’affaire est payante, pourquoi pas en profiter! Et qu’on ne vienne pas me dire que les bloquistes sont là pour aider la cause de l’indépendance. En 2003, ils étaient là et le P.Q. a obtenu un score inégalé de 33% de l’électorat.
Le salaire moyen de ces députés, depuis dix ans, a été de 120,000.00$. Si on fait une moyenne de 45 députés durant les trois mandats, on peut dire que les contribuables canadiens ont versé à ces personnes qui veulent détruire «leur pays», environ 65 millions en salaires. Et je ne parle pas des pensions que ces personnes, bien intentionnées, iront chercher lorsqu’elles auront quitté le Parlement dans lequel ils siègent, si l’indépendance ne se fait pas.
Je trouve cela tout aussi immoral que l’immoralité des commandites. Quand on ne croit pas à une réalité, on ne reste pas à l’intérieur de celle-ci pour la détruire et en tirer les gros bénéfices. René Lévesque était contre cette forme d’exploitation du système, et avec raison. Je suis toujours du côté du grand disparu.
Nestor Turcotte
L’auteur habite Matane
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