vendredi, avril 28, 2006

Quand le chef gâte la sauce !

André Boisclair Un chef invisible

Six mois après son élection à la tête du Parti québécois, André Boislair demeure un chef effacé, silencieux, invisible. Ses sorties publiques sont calculées, mesurées, parfois flamboyantes. Il a toujours la verve facile. Il étonne par son déluge de mots et son manque de substance. Il résume difficilement sa pensée. Il répond rarement aux questions posées. Il parle vite, semble souvent déstabilisé. Il sourit devant la caméra, mais cette expression masque l’incertitude, la peur d’être piégé, son incapacité à affronter la tempête. Il se dissimule dans des textes mémorisés, des conférences de presse minutées, où le sujet traité ne semble pas fouillé, sérieusement abordé. Il réagit à l’emporte pièce et fait souvent figure de quelqu’un de pas sérieux. Il semble suffisant et n’hésite pas à dire qu’il veut faire mieux que René Lévesque. Il aime même se faire appeler le… Kennedy du Nord.

Dans la dernière élection partielle, il a démontré que lui et son Parti, ne sont pas, pour le moment, la solution de rechange au gouvernement actuel. 5462 électeurs sur les 42370 inscrits ont voté en faveur d’André Boisclair et du candidat Lemay, le 10 avril 2006. Grosso modo, André Boisclair n’a pu attirer, lors de cette élection partielle, qu’environ 12 % des électeurs. Le jeune chef venant de Harvard n’a pas osé commenter trop publiquement cette piètre performance. Et il y a de quoi!

Peu de gens, au Québec, savent présentement qui est et que fera André Boisclair. Son désistement, plusieurs fois répétées, à ne pas venir occuper, à l’Assemblée nationale, le siège de chef de l’Opposition, manifeste sa peur d’affronter le réel du quotidien politique. Les observateurs ont l’habitude dire que six mois en politique est une éternité. Il y a donc une éternité que Boisclair brille par son absence, par sa difficulté à s’amarrer avec la population, son incapacité à exprimer sa pensée sur les grands problèmes que doit affronter le Québec moderne.

André Boisclair sent de plus en plus l’opportunisme et le pragmatisme politique partisan. Il n’exprime pas de vision à long terme sur les enjeux de la société occidentale actuelle, particulièrement celle du Canada et celle du Québec. Bref, il n’a sans doute pas l’envergure que lui prêtaient certains adulateurs de la grisaille automnale de novembre 2005. Il lui reste à prouver qu’il est ce qu’il prétend être. Et le temps presse!

Ce n’est pas à l’aurore d’une campagne électorale qu’on peut mesurer le sérieux d’un futur chef. Le peuple juge sur les œuvres. Et jusqu’ici les œuvres de Boisclair sont plutôt minces. Jusqu’ici, le peuple est resté sur son appétit. Les hors d’œuvres ayant fait le tour de la tablée, il est urgent de passer au plat principal. D’aucuns disent que le frigidaire est vide et que bien des convives ont décidé de s’attabler ailleurs. Les silences prolongés et l’indécision discréditent les politiciens. Et habituellement sèment le doute et le vide.

Les deux ingrédients circulent dans l’espace politique d’André Boisclair. Il revient au jeune cuistot de présenter aux anciens et aux nouveaux convives, le plat principal qui pourrait les satisfaire. De démontrer qu’il a la recette pour renverser le cours des choses. Dans la cuisine politique québécoise flottent certains doutes. Il revient à Boisclair de présenter un fumet de son cru pour assouvir les affamés qui l’attendent!

Nestor Turcotte
Matane

jeudi, avril 20, 2006

Les témoignages s'accumulent...

Un pédant quand c'est pédant, c'est pédant. Et André Boisclair qu'on soupçonnait déja d'être prétentieux, semble avoir changé de planète depuis qu'il est devenu chef du PQ.

Deux lecteurs m'on fait parvenir le même texte, écrit sur Vigile. L'auteur a assité à une assemblée du PQ dans Lanaudière, le pédant était présent. Si son travail sur le terrain, comme il dit, ressemble partout à ce que vous lirez plus bas, la débandade du PQ est bel et bien amorcée...(G.V.)
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Source...

Bonjour ! Je désire remercier M. Patrice Boileau pour son article du 12 avril dernier "Reprendre le second référendum".

J’ai assisté à l’assemblée générale régionale de Lanaudière le 8 avril dernier à laquelle étaient présent(e)s André Boisclair, François Legault, Jocelyne Caron, Luc Thériault et Jean-Claude St-André du Parti Québécois et Benoît Sauvageau du Bloc Québécois. Il y avait de quoi "débander" les militant(e)s tellement André Boisclair semble déconnecté des préoccupations des gens qu’il doit convaincre d’embarquer avec lui pour faire l’indépendance du Québec.

D’abord, M. Boisclair n’a même pas l’humilité de reconnaître qu’il n’a pas nommé M. St-André parmi les représentant(e)s et dignitaires présent(e)s à l’assemblée, alors qu’il a pris la peine de remercier même les élu(e)s municipa(les)ux et qu’une militante du comté de L’Assomption lui ait fait le reproche de cette omission.

Mieux : il a même suspecté une tentative d’attaque personnelle et a invité l’organisation de M. St-André à rencontrer les objectifs qu’il a fixés de 600 nouveaux (nouvelles) membres d’ici à la fin juin (comme si les autres député(e)s avaient déjà atteint leurs objectifs et avaient leur investiture en poche !) !.

Après qu’un producteur de porcs ait demandé à l’ancien ministre de l’environnement quelles mesures concrètes il proposait aux agriculteurs pour rencontrer les exigences environnementales, il n’a fait que répéter les explications sur le moratoire qu’il a fait adopter. À une militante inquiète de la percée de Québec Solidaire auprès de ses jeunes à cause de son programme plus vert, il a tout de go affirmé à l’assistance que, si la même salle pouvait réunir deux personnes aussi diamétralement opposées, c’est qu’il devait être à la bonne place ! À un jeune homme lui demandant pourquoi il n’endossait pas la nationalisation de l’eau et préférait imposer des redevances à l’État, M. Boisclair a rétorqué que, tant qu’à y être, il faudrait nationaliser Lassonde et Molson ! Non, mais quelle démagogie !

Tous les gens avaient pourtant bien compris qu’on parlait de nationaliser l’eau potable. M. Boisclair transformerait ainsi les producteurs de breuvages, l’industrie brassicole, les industries hydrovores en autant de monopoles de l’eau que le sont les pétrolières pour les énergies fossiles ! Les Québécois(e)s verraient leur eau écoulée sur les grands marchés pour une fraction de sa valeur réelle !

Enfin, après que le président d’assemblée ait refusé à maintes reprises de me donner la parole pour poser une question et qu’il ait annoncé que M. Boisclair devait quitter rapidement pour une autre réunion, j’ai mis au défi André Boisclair de prouver son sérieux de vouloir faire la souveraineté en sollicitant un mandat de l’électorat dès la prochaine élection. Sa réponse (la même depuis juin dernier) : les membres auraient décidé que la volonté des Québécois(e)s de sortir du Canada se ferait par référendum.

Heureusement, il y a eu depuis les résultats de l’élection partielle dans Ste-Marie-St-Jacques qui ont montré une désaffection des électeurs (électrices) et un appui non négligeable à un parti de gauche (Québec Solidaire).

Cependant, André Boisclair continue à réagir comme les politicien(ne)s que nous dénonçons (ne jamais reconnaître ses erreurs, ne pas déroger de la langue de bois). Si M. Boisclair veut enfin assumer les conséquences de ce que nous avons appris sur les manoeuvres illégales et délibérées de nos adversaires et reconnaître que le résultat de 1995 est invalide, il va devoir faire plus et beaucoup plus vite s’il ne veut pas que l’exode du PQ au profit de Québec Solidaire ne place pas le mouvement souverainiste dans une situation intenable lorsque Jean Charest appellera les gens aux urnes. Heureusement pour nous qu’il continue à s’accrocher à la tête du Parti libéral, car nous pourrions être davantage dans l’embarras, surtout avec l’espoir que Stephen Harper suscite chez plusieurs nationalistes mous. Les derniers tiraillements suite à l’expulsion de Thomas Mulcair du cabinet des ministres indiquent cependant que le PLC approche des limites de sa patience.

J’espère qu’André Boisclair sera la personne à la bonne place lors de ces élections, mais je ne vois pas en lui une personne assez mature pour s’élever au-dessus de la mêlée et faire passer la cause avant son ego, comme l’a si bien fait Jacques Parizeau qu’il a pourtant louangé lors de son discours. En fait de crédibilité et de charisme, nous sommes à des années-lumières de MM. Parizeau, Pierre Bourgault et René Lévesque ! Nous, membres du PQ, aurons beaucoup de pain sur la planche pour vendre le parti (et surtout son chef) auprès de l’électorat et encore plus pour inciter les ex-militant(e)s à réintégrer le parti.

Bravo à La Vigile et bonne fin de soirée !

Luc Bertrand

Pointe-aux-Trembles (Québec)

vendredi, avril 14, 2006

Que de pédanterie !

Boisclair se montre un peu plus souvent qu'au début de son règne, mais ce n'est pas nécessairement positif.

Même si je ne commente pas toujours, je continue d'observer le "phénomène". En fin de semaine passée, on a pu lire quelques clichés de son cru, dans le Journal de Montréal. Édifiant...

«Le PQ est dans un processus de renouvellement. Sur le terrain, il y a des centaines de nouveaux visages. J'essaie à l'heure actuelle de créer un dialogue entre les anciens et les nouveaux membres

Commentaire: La formule politiquement incorrecte n'a pas été retenue. La voici en exclusivité: J'essaie à l'heure actuelle de pousser vers la sortie, tout ceux qui n'acceptent la pensée magique des dirigeants du PQ.

«Je veux que notre priorité soit l'éducation. C'est la clef si le Québec veut être compétitif. Je souhaite également que nous parlions positivement de la souveraineté

Commentaire: Durant la course à la chefferie, Boisclair disait que sa priorité serait la souveraineté. Maintenant il veut en parler positivement. Jean-Marc Chaput, sort de ce corps !

«Autrefois, je conseillais les chefs. Maintenant, je suis dans un paradoxe. J'ai une équipe formidable qui me conseille. Mais en définitive, comme un gardien de but, c'est moi qui suis responsable de la performance du parti

Commentaire: Le gardien de but de qui ? De l'Institut économique de Montréal ?

«C'est difficile de les juger car on ne connait pas leur programme. Mais il est certain que dans Ste-Marie-St-Jacques, ils vont chercher des appuis à nos dépens

Commentaire: Ça c'est un mythe. Le parti de Françoise David ne va chercher des appuis au dépens de personne. Il va chercher des gens qui se rallient à ses idées. Le citoyen n'appartient pas à un parti politique. Il a le droit de choisir, et de changer d'idée à tous les 4 ans s'il le veut. On appelle ça un droit de vote.

«Le PQ regroupe autour de lui du vrai monde: des écologistes, des féministes, des gens qui sont souverainistes, sans cachette. Nous ne sommes pas un groupe issu d'un mouvement. Nous sommes ancrés dans la réalité québécoise

Commentaire: Hmmm... du vrai monde ? Du vrai monde ??? Donc, les militants de Québec solidaire ne seraient pas du vrai monde ? Boisclair a prononcé ses mots avant l'élection partielle de lundi dernier. Son Nous sommes ancrés dans la réalité québécoise sonne très méprisant.

C'est sûr que la droite dira toujours de la gauche, qu'elle est déconnecté de la réalité. Elle a tous les médias derrière elle, pour porter la parole. Sauf que Boisclair prouve là, par son mépris, que Québec solidaire commence à sérieusement l'agacer.

Guy Vandal

P.S. Un lecteur m'a fait parvenir le lien d'un excellent texte publié sur Vigile. Il est signé Pierre Daviau, ça ne peut être autrement...

L’époque où l’on passait sous silence l’inaction et les maladresses du Parti québécois est révolue. Le temps presse pour agir car l’évolution en cours risque d’anéantir nos espoirs.

mercredi, avril 12, 2006

Problème de courriel...

Pour une raison que j'ignore, l'adresse courriel pasboisclair@hotmail.com ne fonctionne pas.

Si vous avez envoyé des textes dans les dernières semaines, excusez-moi de ne pas vous avoir répondu, mais je ne les ai pas reçus.

Si il y a lieu, vous pouvez utiliser m.pitou@moncanoe.com

Guy Vandal